En bas dans les égouts

Publié le par spikeju

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Après les Stranglers façon Dr Jekyll, les revoici façon Mr Hyde, avec un morceau épique issu de leur premier album Rattus Norvegicus.

 

 


En bas dans les égouts
Ramassant un tas de cannettes de Coca Cola vides
Et il y’en a vraiment un sacré paquet par ici.

Comment je me suis retrouvé là ?
Et bien c’est une longue histoire
J’aurais dû rester caché chez moi à la ferme
Et garder mes doigts de pied au chaud
Au lieu de me les peler ici

Il y’a plein de rats ici
On peut voir le blanc de leurs yeux
Ils ont les dents aiguisées
La respiration profonde, et un paquet de maladies

Les gens disent qu’on ne devrait pas rester ici trop longtemps
On ne distingue plus la lumière de l’obscurité
On perd l’odorat

Je vais te dire ce que je vais faire
Je vais faire l’amour à un ou deux rats d’eau
Et élever une famille
Et on les appellera les survivants

Tu sais pourquoi ?
Parce qu’ils vont survivre
Je te verrai dans les égouts chérie (et n’soit pas en retard) 


 

Ce titre est une allégorie de la vie (principalement nocturne) que menaient les quatre membres du groupe à Londres à cette époque, en comparant la capitale londonienne aux égouts. Il est constitué en quatre mouvements.


Le premier, La Chute (Falling), contient le solo de guitare caractéristique du morceau joué par Hugh Cornwell. Le second, En Bas dans les Egouts (Down in the Sewer), contient la totalité des paroles concentrées sur environs une minute trente, chantées par Hugh Cornwell une nouvelle fois. Le troisième, Tentative pour Ressortir (Trying to Get Out Again), reprend le solo de guitare du premier mouvement. Enfin le dernier, Le Rassemblement des Rats (Rats' Rally), contient un génialissime solo d'orgue de Dave Greenfield qui s'accélère jusqu'à clôturer la chanson, les autres membres jouant toutes basses et guitares dehors.

 

Il est à noter que Martin Rushent à la production a consciemment choisi de mixer la basse très haute, au contraire de la guitare qui se retrouve un peu noyée (excepté pour les solos). Cela donne aux premiers albums du groupe et en particulier à ce morceau un son de basse guttural caractéristique, très rare à cette époque et même encore aujourd'hui, et permettant d'admirer la dextérité de Jean-Jacques Burnel, l'un des bassistes les plus mélodique du Rock.


Publié dans The Stranglers

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